LE RETOUR DE LA MYOPATHIE ATYPIQUE Cette mystérieuse maladie qui avait tué 65 chevaux à l’automne 2002 est de retour en France. Depuis la mi-octobre 19 chevaux ont été recensé en France ainsi qu’une vingtaine en Belgique et 5 en Allemagne. Les départements touchés sont en partie similaires à ceux de la précédente vague : Ardennes, Calvados, Manche, Rhône, Seine et Marne, Seine Maritime, Val d'Oise et Yvelines.
La cause de la maladie, qui n’est pas une épidémie, semble liée au changement climatique. Les symptômes sont identifiés comme étant ceux d’une myoglobinurie paroxystique atypique. Ils sont variables d’un cheval à l’autre : nervosité, convulsions, cheval très affaibli, urine rouge foncée, tétanie… La maladie se traduit par une dégénérescence rapide de différents muscles intervenant dans la respiration ou le système cardiaque. La mort survient dans 80% des cas en 12 à 72 heures. Les jeunes chevaux de 18 mois à 3 ans stationnant au pré semblent les plus touchés. La cause de la maladie n'étant pas encore connue, seuls des médicaments visant à limiter la douleur et les lésions associées à la destruction des muscles peuvent être conseillés.
Le diagnostic définitif de la présence effective de cette maladie repose nécessairement sur l'autopsie. Elle est primordiale car elle seule permet de déterminer si votre prairie est à risque et donc, si la myopathie atypique menace de se répéter sur cette prairie.
Malgré toutes les recherches effectuées depuis de nombreuses années, la cause exacte de la maladie n’a pas été identifiée. Elle semble malgré tout liée à un passage brusque d’un temps chaud et humide à un coup de froid, cette rupture climatique développant une toxine naturelle dans les prés. Trois hypothèses sont actuellement avancées : une intoxication bactérienne touchant le tube digestif, liée à la remontée des nappes phréatiques, une intoxication par des végétaux plus présents qu’à l’accoutumé suite au surpâturage ou à une arrivée extérieure avec les vents violents, ou une intoxication par des champignons suite à la décomposition des végétaux.
Pour les spécialistes, la meilleure mesure préventive consiste à garder les chevaux en écurie durant les périodes à risque, principalement de mi-octobre à fin novembre et de mi-mars à mi-mai.
